Cette année, pas de long article de vœux en plus de notre carte postée sur les réseaux sociaux, non, cette année, nous vous avons préparé mieux : le « making-off » de notre carte de vœux ! Attachez vos ceintures, c’est parti ! Alors donc comme toutes les fins d’années, nous avons fait notre petite séance photo pour les vœux. Un prétexte parfait pour aller se balader ! Après quelques jours de mauvais temps, nous avons visé un créneau de beau temps ensoleillé. Bon alors quand je dis beau, c’est beau certes, mais froid, très froid ! Genre dans les -12°C quand on part de la maison, avec le pare-brise à dégivrer même à l’intérieur de la voiture, vous voyez ? On avait prévu d’aller faire nos photos en face du glacier Eiríksjökull vers 15h30 afin de bénéficier des couleurs rosées du coucher de soleil. Eh oui, la nuit la plus longue en Islande n’est pas si loin que ça donc le soleil se couche toujours très tôt et il faut être précis pour viser les quelques heures de clarté ! Mais bon, on a le droit aux aurores boréales et à des paysages enneigés magnifiques…

Il fait donc froid, avec du vent du nord qui souffle, mais cela ne décourage pas la famille Puffin et nous voila partis sur des routes verglacées en direction du Langjökull. On voudrait se prendre en photo avec l’Eiríksjökull en arrière plan, car réchauffement climatique oblige, on ne sait pas bien encore combien d’année il va tenir étant donné qu’on le voit fondre d’années en années. Et pourtant cela ne fait pas si longtemps qu’on est en Islande ! Il y a déjà son voisin Ok qui n’est plus un glacier depuis quelques années déjà alors…

Il fait beau, la luminosité est magnifique avec ses teintes de rose, on met le chauffage à fond dans la voiture. Je vous avoue que j’avais un peu peur de la température dans les Highlands (plus en altitude donc), une fois le soleil couché ! La glace restante sur le pare brise fond, les gouttes libérées tentent de s’échapper mais regèlent au bout d’à peine quelques centimètres de leur tentative désespérée de folle échappée, c’est pour dire ! On attendra environ 45 minutes avant de ne plus avoir du tout de glace sur le pare-brise, ça ne voulait vraiment pas dégeler… gloups !

Dehors, la lune nous suit depuis le début. Elle est belle et claire. Magnifique ! Dommage, elle ne pourra pas être sur les photos car elle est de l’autre côté. Mais comme elle est assez basse, on la voit quand même sur tout le trajet. Le trajet d’ailleurs, parlons-en ! Je dois faire attention, car la route est quand même vachement bien gelée ! Heureusement, maintenant que nous sommes mieux équipés question moyen de transport motorisé (à l’islandaise, quoi), on est quand même beaucoup plus à l’aise sur la glace (il paraîtrait qu’on pourrait même grimper sur les glaciers avec, mais ça on est pas trop fan, question de respect de la nature… et puis on n’y connait rien aux glaciers, nous). Bon faut faire attention quand même et on s’étonne toujours avec Mme Puffin en voyant les islandais nous doubler. C’est comme ça ici : au volant, ça carbure… et nous, ça nous impressionne particulièrement en hiver vu l’état des routes !

Pourtant, je la connais bien cette route que je prenais à une époque tous les jours, par tous les temps, pour aller bosser dans la serre. On passe d’ailleurs devant et nous repensons à cette époque pourtant pas si lointaine mais révolue et nous sommes contents du chemin parcouru ! Nous nous replongeons bientôt trois ans en arrière et remercions ce job qui nous a mit le pied à l’étrier et permis de débuter notre installation à notre arrivée en Islande. Un travail pas facile et fatiguant… mais qui entretient la forme physique ! Cela dit, je suis quand même bien content d’avoir changé de travail et de travailler désormais dans mon domaine depuis plus d’un an maintenant. Le temps passe vite… ! Je me rends compte que beaucoup de choses ont dû changer ici aussi puisque j’ai retrouvé depuis peu mon ancien collègue de la serre dans mon presque nouveau boulot où il travaille désormais lui aussi. C’est une jolie coïncidence car c’est quelqu’un de sympa et que j’apprécie et ça permet de se revoir et de parler… un peu en Islandais ! Parce qu’il m’a connu au tout début, quand je parlais pas encore un mot évidemment.

Heureusement, cette année, on a quand même fait de gros progrès avec Mme Puffin en Islandais. En 2017, nous avons suivi plusieurs mois de cours chacun et on arrive à comprendre et parler islandais de mieux en mieux… même si on a encore une grosse marge de progression. On a passé un cap ! Sûrement que 2018 sera l’année du déclic pour nous 🙂

Décidément, cette route est vraiment magnifique en hiver ! Les prés sont enneigés et ça fume de partout à cause des sources chaudes ! D’ailleurs, nous traversons encore un village dont le nom commence par « reyk » qui signifie fumée en islandais… et c’est pour ça qu’il y a tellement d’endroit en Islande qui s’appelle « Reyk-quelque chose » ! Y’a pas à dire, c’est vraiment un plaisir de repasser par là, même si on y déjà passé une bonne cinquantaine de fois.

Nous continuons également de suivre le volcan Ok. Il est beau, avec pas mal de neige sur son sommet. Mais bon, ça, c’est parce qu’on est en hiver, en été, son glacier a malheureusement disparu. C’est même le premier glacier islandais a avoir disparu, preuve que le réchauffement climatique est bien réel ici aussi près du pôle Nord…

Arrivé bientôt près des Barnarfoss et Hraunfossar, la route commence vraiment à glisser alors on réduit l’allure mais on ne s’arrête pas, on connait cette cascade que l’on adore par cœur, même gelée ! 🙂

Et enfin Húsafel, petit havre de paix au pieds des glaciers. On croise pas mal de tour operator quand même cela dit avant d’arriver à la piste pour aller au Langjökull, bien plus que la première foi que nous sommes passés par ici. Bien sûr elle est fermée. Quand les islandais indiquent une route « Lokað », « Closed », « Impassable » ou « Ofært » : c’est qu’il ne faut pas passer. Les journaux regorgent de faits divers impliquant des touristes imprudents comme ceux-ci, pour les fêtes, qui sont restés bloqués 11h le jour de Noel sur une F-road fermée (où comment se bousiller les vacances en payant une grosse amende et une grosse facture de remorquage). D’ailleurs les années précédentes, on était bien obligé de s’arrêter là, devant ce maudit panneau. Mais cette fois-ci non, 4×4 surélevé oblige, alors on va en profiter un peu… tout en restant très prudent bien sûr.

Le début de la route est correct mais après 3 kilomètres ça se gâte ! On arrive dans un virage avec une quantité de glace impressionnante et on comprend mieux pourquoi la route est fermée : impossible de passer avec une voiture normale, les super jeeps et les car monster trucks ayant fait un passage avec leurs roues et leur bas de caisse, une voiture normale se retrouverait coincée par la glace sous le bas de caisse, les roues tournant dans le vide. Gloups, on a beau être sensés passer, j’espère intérieurement qu’on est suffisamment surélevé et… ouf, on l’était ! On croise toujours quelques tours operators et puis on décide de se poser à un endroit où il y a un peu de place avec un super panorama sur le Langjökull qu’on voit bien désormais et l’Eiríksjökull en arrière plan !

Allez hop, on s’installe avec le trépied tout nouveau de Papa Noël (ou plutot Yaya-Yayo Noël) et on prend plein de poses ! Il fait froid, -10°C, curieusement moins qu’à la maison alors qu’on est sur le début des hauteurs. Il y a quand même un peu de vent, mais on a connu bien pire ! On n’oublie pas de faire des p’tits coucous à ceux qui passent, mais on se dépêche surtout de finir les photos car Mademoiselle Puffin commence a trembler après 30 minutes. Et puis nous, on a pas bien chaud non plus ! Mais fait en sorte de prendre des pauses qui nous faisaient bouger… eh oui, l’astuce !

Et voila nous sommes rentrés nous mettre au chaud dans la voiture, on hésite quelques minutes à pousser jusqu’au glacier, et puis n’osant pas tenter le diable (ça avait l’air faisable mais on ne sait jamais, on n’est pas encore habitués, on va y aller petit à petit), on se décide à faire demi tour pour retourner à la maison, en passant par une autre route, près de la grotte de lave qu’on avait visitée l’été dernier et pas loin aussi de la route pour aller a Surtshellir. D ailleurs faudra qu’on retourne se balader à Surtshellir, mais cet été car la route est fermée en hiver avec strictement aucun passage possible (pas comme celle du Langjökull que nous venons de prendre). Sur le retour, nous profitons des paysages sous un autre angle, presque nocturne, ce qui nous donne une idée de jeu avec les mini puffin auquel tout le monde a joué dans sa vie : les minis doivent nous indiquer lorsque l’on passe devant des endroits que nous avons sélectionnés et qu’ils connaissent bien entendu mais qui semblent différents une fois le soleil couché, comme une grosse source chaude, un pic caractéristique ou bien sûr la fameuse tête de troll ! Et c’est petit Puffin junior qui a été le grand gagnant 😉

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