Selon un expert du bureau islandais du MET, la modification des conditions météorologiques, l’augmentation des glissements de terrain et l’augmentation des risques d’inondation font partie des défis auxquels les Islandais seront confrontés dans les années à venir. Un rapport intitulé « Une Islande résiliente au climat », dévoilé hier, souligne la nécessité urgente pour la société islandaise de s’adapter aux impacts déjà évidents du changement climatique, rapporte Vísir.
« Les humains se sont toujours adaptés »
Hier, un rapport intitulé « L’Islande résiliente au climat » (c’est-à-dire Île de Loftslagsþolið en islandais) a été dévoilé. Commandé par le ministre de l’Environnement, de l’Énergie et du Climat, un comité directeur a produit le rapport visant à évaluer les mesures nécessaires pour que la société s’adapte au changement climatique, soulignant que les impacts du changement climatique sont déjà évidents.
Interrogée par un journaliste de Vísir sur la question de savoir si mettre l’accent sur l’adaptation au changement climatique signifiait une forme de démission, Anna Hulda Ólafsdóttir, responsable du bureau des services climatiques et de l’adaptation au Bureau météorologique islandais et co-auteur du rapport, a répondu : « Oui et non. ; c’est la réalité à laquelle nous sommes confrontés. C’est malheureux, mais c’est la vérité. Les humains se sont toujours adaptés aux circonstances changeantes.
Anna Hulda a souligné que les changements environnementaux s’accélèrent et deviennent plus évidents à cause des événements naturels. « Nous assistons à une augmentation des glissements de terrain, des inondations et des changements dans les régimes de précipitations, avec des précipitations intenses sur de courtes durées suivies de sécheresses prolongées », a-t-elle déclaré.
Collecte et diffusion de données
Comme l’a noté Vísir, le rapport examine les conséquences de ces menaces. Les conditions de sécheresse augmentent les risques d’incendies de forêt, qui peuvent mettre en danger des vies humaines et menacer les infrastructures. Le phénomène du réchauffement climatique remodèle les écosystèmes et accroît les risques de maladies infectieuses. Les pluies intenses aggravent les risques d’inondation, causant des dommages potentiels aux infrastructures. La fonte des glaciers modifie le cours des rivières et le dégel du pergélisol provoque des glissements de terrain, chacun comportant ses risques inhérents. En outre, les écosystèmes marins évoluent en raison de l’acidification et du réchauffement des océans, affectant la biodiversité marine.
Le rapport recommande une approche globale, suggérant une évaluation du système d’assurance à la lumière de ces risques. Il décrit quatre actions prioritaires, en mettant l’accent sur l’amélioration de la collecte et de la diffusion des données.
L’une des actions mises en avant, par exemple, est le développement d’un « Atlas climatique », conçu comme un guide visuel des projections des Nations Unies sur le changement climatique. Le modèle existant du Canada, qui donne un aperçu des changements dans les précipitations, la température et d’autres éléments, sert d’inspiration pour cette initiative.
Le rapport préconise également une stratégie de surveillance globale pour évaluer les répercussions du changement climatique. Il recommande le lancement d’un portail de données offrant un accès aux enregistrements historiques des phénomènes naturels. Ce portail aiderait également à identifier les risques liés aux changements climatiques mondiaux, tels que les perturbations potentielles des chaînes d’approvisionnement et les schémas migratoires des réfugiés.
Une approche globale est nécessaire
Guðlaugur Þór Þórðarson, ministre de l’Environnement, de l’Énergie et du Climat, a reconnu que même si certaines de ces initiatives sont financées, il existe un potentiel d’optimisation de l’utilisation des ressources humaines : « Pour simplifier, lors de la mise en œuvre de contre-mesures et de stratégies d’adaptation, il est crucial d’avoir une compréhension globale pour guider nos actions. Une équipe cohérente devrait gérer cet effort. De plus, il est essentiel de diffuser des informations précises à tous, en particulier à ceux impliqués dans la planification des infrastructures et le zonage.