Hier, lors d’une audience préliminaire, l’avocat de l’un des accusés dans une affaire de terrorisme intérieur a contesté la validité d’un nouvel acte d’accusation de 64 chefs d’accusation, invoquant le manque de détails et l’incapacité de lier son client à une planification terroriste, rapporte RÚV. Les deux accusés nient toute intention terroriste et demandent le non-lieu pour cause de double incrimination.
Nouvel acte d’accusation de 64 chefs d’accusation présenté en juin
L’année dernière, quatre Islandais soupçonnés de « complot terroriste » contre les institutions de l’État et des civils ont été arrêtés. Deux des suspects ont été immédiatement relâchés, tandis que les deux autres ont été maintenus en détention pendant une période prolongée. Bien que l’affaire initiale ait été classée sans suite en février, un nouvel acte d’accusation portant sur 64 chefs d’accusation a été présenté en juin.
Hier, lors d’une audience préliminaire, Sveinn Andri Sveinsson, l’avocat de Sindri Snær Birgisson (l’un des accusés dans cette affaire), a présenté une déclaration contestant l’acte d’accusation du procureur du district, rapporte RÚV. Sveinn Andri a fait valoir que l’acte d’accusation contenait des défauts importants, manquant de détails sur les activités terroristes présumées, comme le lieu, le moment et la nature de l’acte prévu.
Sveinn Andri a également affirmé que l’acte d’accusation n’établissait pas de lien entre les communications de Sindri Snær et une quelconque planification terroriste. Il a également remis en question la classification de la production d’armes à feu destinées à la vente comme activité terroriste préparatoire.
Comme l’a souligné RÚV, les deux accusés nient avec véhémence toute intention de commettre du terrorisme, mais reconnaissent certaines infractions liées aux armes. Ils demandent le rejet de l’affaire, arguant qu’un deuxième procès violerait l’interdiction de la double incrimination prévue par la Convention européenne des droits de l’homme. En guise de solution de repli, Sindri demande l’acquittement ou, au minimum, la peine la plus légère possible en raison de son jeune âge et de son casier judiciaire vierge.
Le juge a souligné que la déclaration de la défense était exceptionnellement complète. La défense du coaccusé Ísidór Nathansson a jusqu’au 14 septembre pour soumettre son propre rapport, le procès principal devant débuter à la mi-décembre.