En désaccord avec le Met Office islandais sur l’éruption

Þorvaldur Þórðarson, professeur de volcanologie à l’Université d’Islande, affirme que cette éruption ne diffère pas des éruptions précédentes sur la rangée du cratère Sundhnúkagígar.

L’éruption volcanique du 18 décembre, par exemple, a duré environ quatre jours et a mis un certain temps à durcir la lave.

Þórðarson pense qu’il est très probable que l’éruption se terminera demain ou après-demain. Cela pourrait même s’arrêter du jour au lendemain, a-t-il ajouté.

Des coulées de lave surestimées au début

Lorsqu’on lui demande pourquoi l’éruption semble durer plus longtemps que prévu au début, il répond qu’il pense que la productivité a été surestimée au début, qu’elle était considérablement inférieure aux 400 mètres cubes par seconde dont parlaient les scientifiques.

Son nettoyage prend donc plus de temps.

« Vous avez toujours le même volume. La vitesse à laquelle cela va dépend du montant que vous retirez par unité de temps. Plus vous en retirez au début, plus vite vous le videz », dit-il.

Þorvaldur Þórðarson, professeur de volcanologie à l'Université d'Islande.

Þorvaldur Þórðarson, professeur de volcanologie à l’Université d’Islande.

En désaccord avec le Met Office islandais

Il dit que l’activité diminue lors de l’éruption et n’est pas d’accord avec le Met Office selon lequel elle est stable depuis hier.

« Ils examinent l’activité sismique et l’interprètent à partir de là, mais ce n’est pas nécessairement une mesure de la quantité de lave qui sort, ou du moins ce n’est pas une mesure précise. »

Þórðarson pense que l’éruption ralentit lentement mais régulièrement, ce qui rend plus difficile de comprendre comment elle diminue.

La lave a atteint sa longueur

« Ce sont de petits changements, mais je pense qu’il s’agit plutôt d’une réduction de l’éruption. Par exemple, la coulée de lave a considérablement ralenti depuis hier après-midi.

La pollution gazeuse a également considérablement diminué.

Il pense que le champ de lave a atteint sa longueur idéale. Tant que la situation persiste, le flux actuel va construire le champ de lave. Il s’agira alors principalement d’améliorer l’épaisseur de la lave à côté du cratère, mais pas d’en augmenter la longueur, précise-t-il.