Par un beau matin de mai 1679, un veuf de 85 ans décède dans son sommeil après une longue maladie. Il avait vécu une vie bien remplie et était aimé et hautement respecté, très satisfait de sa longue vie et de sa relation fortuite avec son Dieu. Alors que le fardeau de l’âge lui pesait de plus en plus, Jón Ólafsson de la ferme Eyrardalur, située à Álftafjörður dans les Fjords de l’Ouest, avait abandonné ses tâches quotidiennes d’agriculteur et consacrait le reste de son temps à éduquer les jeunes à la lecture et à l’écriture à plein temps. Tout au long de sa longue vie, Jón Ólafsson était connu comme bien plus qu’un chrétien fidèle, un agriculteur et un enseignant bien-aimé. À une époque où la télévision, la radio ou même l’imprimerie étaient encore en place – alors que même la danse était illégale – les Islandais du XVIIe siècle avaient soif d’histoires bien racontées. C’était un conteur sans égal ; il s’appelait Jón Ólafsson, le « voyageur de l’Inde ».
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