Benediktsson démissionne de son poste de ministre des Finances et des Affaires économiques

Bjarni Benediktsson, ministre des Finances et des Affaires économiques, démissionne suite à l’avis du Médiateur sur la vente de la participation du gouvernement dans Íslandsbanki.

Le médiateur du parlement islandais, Althingi, a publié un avis concernant l’éligibilité du ministre des Finances Bjarni Benediktsson dans le cadre de la vente de la part du gouvernement dans Íslandsbanki. Il indique en partie que Bjarni, de l’avis du Médiateur, a violé son éligibilité lorsqu’il a approuvé la proposition de l’autorité bancaire du gouvernement de vendre une part de 22,5 % dans Íslandsbanki le 22 mars 2022.

Le Médiateur déclare également qu’il ne considérait pas qu’il y avait une quelconque raison de remettre en question l’affirmation de Benediktsson selon laquelle il n’avait pas connaissance de la participation de son père dans l’appel d’offres en capital-investissement. D’un autre côté, ni lui ni le public n’avaient de raisons de vérifier cette affirmation, comme l’indique l’avis.

La portée de l’examen

L’avis indique que l’examen du Médiateur s’est limité à trois points concernant la vente de la part de l’État dans Íslandsbanki hf.

Premièrement, si et comment les règles de la loi sur la procédure administrative no. 37/1993 sur les aptitudes particulières ont été remplies lors de la vente, étant donné que l’un des acheteurs était une société de capital-investissement appartenant au père du ministre. Deuxièmement, si et comment la préparation de la procédure de vente a été menée de manière à ce que les règles particulières d’adéquation soient strictement respectées. Enfin, l’examen a porté sur la responsabilité légale et constitutionnelle du Ministre quant au déroulement du processus de vente conformément à la loi et en particulier aux règles d’aptitude particulières. L’implication de la Banque et de ses partenaires a ainsi été exclue de l’examen ainsi que de l’examen des conséquences civiles d’éventuelles violations des règles en question.

Conférence de presse ce matin

Benediktsson a récemment convoqué une conférence de presse ce matin au ministère des Finances et des Affaires économiques.

Benediktsson s’est dit choqué de lire les conclusions de la commission et a regretté de voir la conclusion selon laquelle il avait violé ses droits dans le processus de vente.

Il a déclaré qu’il avait la conscience absolument tranquille dans cette affaire. Il a déclaré qu’il trouvait beaucoup de points dans cet avis ambigus et beaucoup d’entre eux directement contraires aux conseils qu’il avait reçus en tant que ministre.

Plus de données seront publiées

Benediktsson a déclaré que le ministère des Finances et des Affaires économiques partagerait d’autres données sur la question sur le site Web du ministère des Finances et des Affaires économiques, y compris celles qui ont été soumises au médiateur du parlement islandais.

Il a réitéré lors de l’entretien qu’il n’avait pas été informé de la participation de son père à l’appel d’offres et qu’il n’avait jamais eu de raison de demander si ses qualifications seraient testées.

Benediktsson a déclaré que l’ensemble du processus de vente était entre les mains de l’autorité bancaire à travers un processus d’appel d’offres et qu’il n’a donc jamais été intimidé par la possibilité d’une éventuelle incompétence dans le processus. C’est pourquoi cette décision l’a surpris.

Il a souligné qu’aucun commentaire n’avait été fait après le précédent processus d’enchères d’État sur la vente de sa part dans la banque.

N’est pas d’accord avec l’avis mais le respecte

L’approche a été la même qu’à l’époque et c’est pourquoi la conclusion n’est pas correcte, à son avis. Il a déclaré qu’il ne pensait pas que cela aurait un quelconque effet sur l’issue de l’affaire s’il renonçait à son siège.

Benediktsson a déclaré que même s’il n’était pas d’accord avec l’opinion du Médiateur, il considérait qu’il était important de respecter l’opinion du Médiateur, qui est un administrateur du Parlement. Cela l’aurait empêché de continuer à travailler au ministère des Finances, notamment en vendant les actifs de l’État. Il a déclaré qu’il souhaitait créer la paix autour du projet et qu’il quitterait donc son poste de ministre des Finances et des Affaires économiques. Il a conclu en disant qu’il voulait également montrer que le pouvoir entraîne de grandes responsabilités.