Appel à l’Islande à se joindre au dossier du génocide en Afrique du Sud

Une centaine de manifestants se sont rassemblés ce matin devant la résidence du Premier ministre à Tjarnargata pour protester contre la politique du gouvernement à l’égard de la Palestine. Ils reprochent aux autorités de ne pas faire davantage pour amener dans le pays les résidents de Gaza qui détiennent déjà des visas islandais sur la base du regroupement familial. Les manifestants scandaient : « Les enfants de Gaza sont nos enfants ».

Le Premier ministre Katrín Jakobsdóttir a rencontré les manifestants à l’extérieur et s’est entretenu avec le chef d’un groupe de défense pour discuter des appels lancés à l’Islande pour qu’elle soutienne le procès de l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice, rapporte Mbl.is. L’Afrique du Sud cherche à suspendre d’urgence la campagne militaire israélienne à Gaza.

Soutien public à la Palestine

Katrín a rencontré Hjálmtýr Heiðdal, président de l’Association Islande-Palestine, qui lui a remis une lettre de l’association ainsi qu’une copie de la charge de l’Afrique du Sud. « Si les autorités soupçonnent un génocide en préparation, sans parler d’un génocide déjà en cours, alors il est de leur devoir d’intervenir », a déclaré Hjálmtýr à Mbl.is. Il a ajouté que la meilleure chose que le gouvernement islandais puisse faire à ce stade serait de soutenir la cause de l’Afrique du Sud. « Il est très important de le faire immédiatement. »

Hjálmtýr a réitéré que Katrín avait soutenu dans le passé l’idée de rompre les relations politiques avec Israël et a ajouté que les sondages montrent que trois Islandais sur quatre soutiennent la cause palestinienne. « 110 enfants sont tués chaque jour et cela continue », a-t-il déclaré. « Ils doivent essayer d’arrêter cela. Le cas de l’Afrique du Sud pourrait exercer une certaine pression.»

Des militants campaient devant Alþingi

Des militants locaux ont dormi samedi soir sous des tentes devant Alþingi, le Parlement islandais, en solidarité avec les manifestants palestiniens qui y campent depuis le 27 décembre. Le groupe a formulé trois exigences auprès des autorités islandaises. Premièrement, procéder aux regroupements familiaux pour lesquels ils ont déjà accordé des visas. Deuxièmement, une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, le ministre de la Justice et le ministre des Affaires sociales et du Marché du travail. Troisièmement, mettre un terme aux déportations en cours des Palestiniens en Islande et leur accorder une protection internationale.