Un Islandais extradé vers la Norvège dans le cadre d’un différend controversé concernant la garde

Une Islandaise a été extradée vers la Norvège la semaine dernière dans une affaire qui a suscité une large controverse, rapporte RÚV. La femme, Edda Björk Arnardóttir, a été accusée d’avoir emmené ses enfants de Norvège en Islande sans autorisation l’année dernière. Le père des garçons a la garde légale des enfants.

L’année dernière, Edda Björk s’est rendue en Norvège à bord d’un jet privé, a récupéré ses trois fils et les a ramenés en Islande sans la permission de leur père. Les tribunaux norvégiens avaient précédemment statué que le père des garçons en aurait la garde. Leur père est islandais mais vit en Norvège, où les garçons sont également résidents légaux.

Les partisans tentent d’empêcher l’extradition

Il y a quatre mois, les autorités norvégiennes ont exigé qu’Edda Björk soit extradée afin qu’elle puisse assister à son procès en Norvège. Elle a été arrêtée mardi dernier et détenue à la prison de Hólmsheiði, où un groupe composé de ses amis, de sa famille et d’autres partisans s’est réuni pour tenter, sans succès, d’empêcher son extradition. Elle est désormais incarcérée dans une prison de haute sécurité en Norvège.

Edda Björk nie avoir tenté de la convoquer et affirme que personne ne lui a demandé si elle assisterait ou non au procès. D’autres ont critiqué le traitement réservé à Edda Björk dans cette affaire, notamment l’avocate et ancienne députée Helga Vala Helgadóttir, qui a affirmé que les autorités islandaises devaient prendre en compte le bien-être de ses enfants dans leurs décisions.

Une violation des droits, selon l’avocat

L’avocate d’Edda Björk, Hildur Sólveig Pétursdóttir, a qualifié l’extradition de violation flagrante des droits d’Edda Björk. Elle a souligné qu’Edda Björk avait déjà fait l’objet d’une interdiction de voyager et avait renoncé à son passeport aux autorités et qu’il aurait été possible d’assurer sa présence au procès par d’autres moyens, moins extrêmes.

Les services norvégiens de protection de l’enfance ont fait l’objet de vives critiques ces dernières années en raison de leurs décisions. En 2019, la Cour européenne des droits de l’homme s’est prononcée contre l’institution dans une affaire de protection de l’enfance.