Le ministère islandais des Finances et des Affaires économiques a publié un projet de loi pour la vente de la participation de 42,5 % de l’État dans Íslandsbanki. Le projet de loi, qui nécessite l’approbation du Parlement, vise à réduire le risque financier et le taux d’endettement du Trésor.
Íslandsbanki interdit de participation directe
Hier, le ministère des Finances et de l’Économie a publié, via le portail de consultation en ligne du gouvernement, un projet de loi concernant la cession de la part de l’État dans la banque Íslandsbanki. Le projet autorise le ministre, avec l’approbation du Parlement, à céder la part de l’État dans Íslandsbanki. L’État détient une participation de 42,5 % dans Íslandsbanki.
La cession de l’action est prévue en une ou plusieurs tranches dans le cadre d’une offre commercialisée, permettant la participation du grand public, les ventes aux particuliers étant prioritaires. Le projet note qu’il est important de prendre en compte les conditions du marché pour planifier les offres. Selon le projet de loi, il est interdit à Íslandsbanki de participer directement à la vente, conformément aux recommandations du Bureau national d’audit.
« Lors du processus de vente, il faut veiller à respecter les principes fondamentaux d’égalité, de transparence, d’efficacité et d’impartialité. Cette obligation est spécifiquement imposée au ministre… pour assurer la transparence en ce qui concerne l’élimination, entre autres choses, en publiant des informations de manière proactive », note le mémorandum.
Les investissements financiers de l’État ne sont pas impliqués
Le projet de loi propose de supprimer le rôle des investissements financiers de l’État dans la vente des actions. Le ministère indique dans l’exposé des motifs du projet de loi que l’option privilégiée est d’autoriser la vente d’Íslandsbanki sous le contrôle du ministre des Finances et des Affaires économiques par le biais d’une législation spécifique. Il appartiendra au Parlement de décider quels modes de vente sont autorisés.
« La vente de la participation est considérée comme assez urgente afin de réduire le risque financier du Trésor et de contribuer aux principaux objectifs de la politique des finances publiques concernant la réduction du taux d’endettement du Trésor. »
Comme l’a souligné RÚV, près de huit mois se sont écoulés depuis la publication du rapport critique de l’Autorité de surveillance financière sur la vente par le Trésor public des actions d’Íslandsbanki. Le processus de vente a rencontré plusieurs problèmes et Íslandsbanki a été condamné à une lourde amende pour son rôle dans la vente. Bjarni Benediktsson a démissionné de son poste de ministre des Finances et des Affaires économiques après la publication de l’avis du médiateur parlementaire et a remplacé Þórdís Kolbrún Reykfjörð Gylfadóttir dans ses fonctions ministérielles.