Prochaines dépositions dans l’affaire Samherji

Le bureau du procureur du district a reçu tous les documents demandés à la Namibie concernant son enquête sur le scandale Samherji, a confirmé le procureur du district Ólafur Þór Hauksson à Heimildin. La dernière étape sera la déposition d’individus basés en Namibie, dont beaucoup sont détenus par les autorités namibiennes pour corruption.

À l’automne 2019, l’histoire a éclaté selon laquelle l’une des plus grandes entreprises de produits de la mer d’Islande, Samherji, aurait soudoyé des fonctionnaires du gouvernement namibien pour avoir accès à des zones de pêche lucratives, tout en profitant des failles internationales pour éviter les impôts. L’histoire a été rapportée en collaboration par Kveikur, Stundin (aujourd’hui Heimildin) et Al Jazeera Investigates, après des mois d’enquêtes déclenchées par les aveux du lanceur d’alerte Jóhannes Stefánsson, ancien chef de projet pour Samherji en Namibie.

Neuf personnes accusées en Islande

Le parquet du district a ouvert son enquête en novembre 2019. Neuf individus islandais font l’objet d’une enquête, dont Þorsteinn Már Baldvinsson, PDG de Samherji. Il s’est brièvement retiré lorsque la nouvelle a éclaté, mais est revenu en tant que PDG peu de temps après. En Namibie, dix personnes ont été accusées d’avoir reçu des pots-de-vin de Samherji en échange de quotas de pêche. Parmi eux figurent deux anciens ministres du cabinet namibien, le président de Fishcor, la National Fishing Corporation of Namibia, et son PDG.

Des retards critiqués

L’enquête prolongée, qui entre maintenant dans sa cinquième année, a été critiquée, tant par le public islandais que par les accusés. L’une d’elles, l’ancienne avocate générale de Samherji, Arna McClure, a déposé une requête plus tôt cette année, arguant que l’affaire avait été excessivement retardée. Le tribunal n’a pas fait droit à la requête et elle fait toujours l’objet d’une enquête. En Namibie, la procédure judiciaire a officiellement débuté la semaine dernière, lorsqu’un certain nombre d’accusés ont été invités à plaider leur cause concernant un aspect de l’affaire. L’un après l’autre, ils ont refusé de plaider, tandis que leurs avocats ne se présentaient pas ou se récusaient.