L'Association des journalistes islandais (Blaðamannafélag Íslands) a conclu aujourd'hui, 4 avril, un accord avec le gouvernement concernant l'accès des journalistes aux sites en cas d'urgence. Cet accord, présenté lors d'une procédure judiciaire, reconnaît le rôle crucial des journalistes dans la surveillance et la fourniture d'informations en cas d'urgence. Il précise que les restrictions à la liberté d'expression des journalistes doivent être justifiées par des raisons sérieuses. Il garantit également que l'accès des journalistes aux zones dangereuses ne doit généralement pas être inférieur à celui des autres intervenants, en tenant compte de leurs droits spécifiques et de leur rôle médiatique.
Une victoire significative pour la liberté d’expression
Sigríður Dögg Auðunsdóttir, présidente de l'association, considère cet accord comme une victoire significative pour la profession et la liberté d'expression. Dans une déclaration publiée sur le site Internet de l'Association des journalistes islandais, elle souligne l'importance pour les journalistes d'avoir un accès aux sites égal à celui des autres intervenants, tels que les équipes de secours et la police, leur permettant ainsi de remplir leurs fonctions sans entrave.
Flóki Ásgeirsson, avocat de l'association, souligne que l'accord est conforme aux normes constitutionnelles et internationales en matière de droits de l'homme concernant la liberté d'expression des journalistes. Il note que les tribunaux ont reconnu la position unique des journalistes, nécessitant un examen plus approfondi avant de limiter leur liberté d'expression.
Restrictions à ne pas dépasser celles imposées aux autres intervenants
L'association avait déjà conclu un accord similaire avec la police de la région de Reykjanes, garantissant l'accès des journalistes aux zones dangereuses tout en prenant en compte les mesures de sécurité. Sigríður Dögg exprime sa satisfaction quant à cet accord, affirmant que l'accès des journalistes s'est amélioré, leur permettant ainsi d'exercer efficacement leur mission.
L'accord précise que les autorités peuvent imposer des restrictions aux journalistes en cas d'urgence, mais ne doivent généralement pas dépasser celles imposées aux autres intervenants pour des raisons de sécurité et doivent tenir compte des droits spécifiques des journalistes et de leur rôle dans les médias. L'accord conclu avec la police de Reykjanes reflète également ces principes.
Un texte traduit de l’accord peut être trouvé ci-dessous :
Après une réunion entre les représentants de l'Association des journalistes islandais et le ministère de la Justice, il est clair qu'il existe un accord entre les parties concernées sur le rôle important que jouent les journalistes dans la surveillance et la fourniture d'informations, et que des raisons sérieuses sont nécessaires pour restreindre leur liberté. d'expression. Sur la base des lois d'urgence, les autorités disposent de pouvoirs spécifiques pour réagir rapidement et de manière décisive lorsque des situations d'urgence surviennent, notamment en limitant l'accès à certaines zones. Les limitations imposées aux journalistes dans les situations d'urgence ne devraient généralement pas excéder celles imposées aux autres intervenants pour des raisons de sécurité et devraient également prendre en compte les droits spécifiques des journalistes et le rôle des médias. Le 8 mars, l'Association des journalistes islandais et le commissaire de police de la région de Reykjanes ont conclu un accord pour améliorer l'accès des médias aux zones sinistrées, en tenant compte de ces principes. À la lumière de ce qui précède, toutes les parties conviennent que cette affaire devrait être réglée sans frais.