Le maire de Reykjavík, Einar Þorsteinsson, a défendu le droit des manifestants palestiniens à se rassembler sur la place Austurvöllur, devant Alþingi, le parlement islandais, ajoutant que la manifestation avait été pacifique et que la cause des manifestants était favorable à tous.
Dans un message publié vendredi soir sur Facebook, le ministre des Affaires étrangères et chef du Parti de l’indépendance, Bjarni Benediktsson, a appelé à des réglementations plus strictes pour les demandeurs d’asile et à un contrôle accru des frontières. Il a publié une photo de tentes dressées par des manifestants palestiniens à l’extérieur d’Alþingi, affirmant qu’il était « incompréhensible » que cela ait été autorisé par les autorités de Reykjavík.
Aucune plainte officielle d’Alþingi
Dans une interview avec RÚV samedi, Einar a répondu au commentaire de Bjarni, affirmant que la ville n’autorise pas les manifestations, car le droit de manifester est garanti par la constitution islandaise. Il a cependant ajouté qu’à son avis, il ne serait pas esthétique qu’un groupe occupe la place Austurvöllur pendant des semaines ou des mois et passe la nuit dans des tentes.
Einar, conseiller municipal du Parti progressiste qui a pris ses fonctions de maire mardi, a ajouté qu’il avait de la sympathie pour les familles palestiniennes en question. « Il s’agit de personnes qui ont perdu des membres de leur famille et de personnes qui attendent désespérément des nouvelles de leurs proches et je pense que nous sympathisons tous avec cette cause », a-t-il déclaré. « Mais il convient de mentionner que les manifestations ont été pacifiques, ce qui peut être la raison pour laquelle Alþingi n’a pas officiellement porté plainte et que la police a parlé positivement de ces manifestations. »
Limité à une tente
Einar a poursuivi en affirmant que les communications avec les manifestants avaient été bonnes et que leur permis de camping était désormais limité à une seule tente, sans autorisation d’y passer la nuit. Il a déclaré que d’autres groupes avaient depuis manifesté leur intérêt pour le camping, une évolution regrettable à son avis, et que la ville réviserait son processus d’octroi de ces licences pour s’assurer qu’Austurvöllur reste un forum permettant au public de protester et de faire campagne pour leurs causes.
Les manifestants palestiniens campent à l’extérieur d’Alþingi depuis le 27 décembre. Le groupe a formulé trois exigences auprès des autorités islandaises. Premièrement, procéder au regroupement familial des résidents de Gaza auxquels ils ont déjà accordé des visas. Deuxièmement, une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, le ministre de la Justice et le ministre des Affaires sociales et du Marché du travail. Troisièmement, mettre un terme aux déportations en cours des Palestiniens en Islande et leur accorder une protection internationale.