FTT exhorte RÚV à boycotter l’Eurovision si Israël participe

L’Association islandaise des compositeurs et paroliers (FTT) a exhorté le RÚV à ne pas participer à l’Eurovision 2024 à moins qu’Israël n’en soit exclu. Le directeur du RÚV, Stefán Eiríksson, a déclaré précédemment que le RÚV n’envisageait pas de se retirer du concours.

Transférer la responsabilité à RÚV

Le conseil d’administration de l’Association islandaise des compositeurs et paroliers (FTT) a publié une déclaration adressée à Stefán Eiríksson, directeur de la Radiodiffusion nationale islandaise (RÚV). Dans sa déclaration, la FTT exhorte le RÚV à se retirer du Concours Eurovision de la Chanson 2024 – à moins qu’Israël ne se voit refuser la participation pour les mêmes motifs qui ont interdit à la Russie, après son invasion de l’Ukraine, d’y participer l’année dernière.

« Les membres de notre association nous exhortent à faire entendre notre voix », a déclaré hier à RÚV Bragi Valdimar Skúlason, président de la FTT. Bragi a souligné que l’association parle au nom des auteurs-compositeurs et pas pour les musiciens en général.

« D’après notre lecture de la salle, les gens seront très mécontents et pourraient même se retirer personnellement », a observé Bragi Valdimar. Avec sa déclaration, l’association veut remettre la décision entre les mains du RÚV et non entre les artistes eux-mêmes. « Nous voulions transférer la responsabilité à RÚV, car il y a une réunion du conseil d’administration aujourd’hui », a expliqué Bragi hier.

Le réalisateur Stefán Eiríksson a précédemment confirmé que le RÚV participerait à l’Eurovision, comme il le fait depuis 1986.

La déclaration de la FTT dans son intégralité :

« Le conseil d’administration de FTT, l’Association des compositeurs et paroliers, exhorte le RÚV à ne pas participer au Concours Eurovision de la chanson 2024 à moins qu’Israël ne se voie refuser la participation au concours pour les mêmes motifs que la Russie lors du dernier concours.

Il est de notre devoir collectif de prendre position contre la guerre et le meurtre de civils innocents, notamment d’enfants. Nous avons toujours le choix de ne pas associer notre nom à de telles actions, que nous soyons des individus ou des institutions étatiques.

Nous ne devons rien aux nations qui exercent une force excessive par le biais de la puissance militaire et nous ne devrions pas partager la scène avec elles lors d’événements généralement caractérisés par la joie et l’optimisme.

Conseil d’administration de la TTF :
Bragi Valdimar Skúlason, président
Védís Hervör Árnadóttir, vice-président
Sóley Stefansdóttir
Ragnheiður Gröndal
Andri Olafsson
Hallur Ingólfsson
Hildur Kristín Stefánsdóttir”