Selon la Direction de la Santé, 213 personnes ont reçu un diagnostic de gonorrhée au cours des huit premiers mois de 2023, dépassant le total de 158 cas de l’année dernière, qui avait battu un record de 30 ans. L’augmentation du nombre de cas, en particulier chez les hommes âgés de 25 à 34 ans et les femmes âgées de 25 à 29 ans, a suscité un débat sur le déclin de l’utilisation du préservatif et la montée des souches résistantes aux antibiotiques.
La cause sous-jacente reste incertaine
Au cours des huit premiers mois de cette année, 213 personnes ont été diagnostiquées avec la gonorrhée, une maladie sexuellement transmissible, dépassant le nombre total de cas enregistrés l’année dernière, selon la Direction de la Santé. Le chiffre de 2022 a battu un record depuis trois décennies ; après 1990, l’incidence de la maladie a considérablement diminué.
Les données de la Direction de la Santé révèlent que la hausse la plus significative des cas s’est produite chez les hommes âgés de 25 à 34 ans et les femmes âgées de 25 à 29 ans. Bien que les cas de gonorrhée soient généralement moins fréquents chez les femmes, les fluctuations d’une année à l’autre sont plus prononcées.
La cause sous-jacente de cette hausse reste incertaine, suscitant un débat sur la question de savoir si le déclin de l’utilisation du préservatif devrait faire l’objet d’une enquête, en particulier dans les pays voisins. Une autre théorie postule que les individus asymptomatiques peuvent transmettre l’infection sans le savoir, notamment en l’absence d’utilisation de préservatif.
La Direction de la Santé note que des tendances similaires ont été observées en Europe continentale et dans d’autres pays nordiques. Les souches de gonorrhée résistantes aux antibiotiques suscitent une inquiétude croissante, ce qui accroît les inquiétudes quant à leur propagation potentielle. « La résistance accrue aux antibiotiques complique le traitement de la gonorrhée aux antibiotiques, entravant ainsi les efforts visant à contenir et à éradiquer la maladie », prévient la Direction.
Comme le note la Direction de la Santé : « Chez l’homme, le symptôme le plus courant est une sensation de brûlure ou un inconfort lors de la miction (urétrite) avec écoulement de l’urètre ressemblant à du pus. L’infection asymptomatique est moins fréquente chez les hommes que chez les femmes. Les symptômes d’infection des organes urinaires et génitaux des femmes se traduisent souvent par une altération ou une augmentation des pertes et des douleurs autour du bas-ventre. D’autres symptômes incluent des saignements anormaux entre les règles, des sensations de brûlure ou un inconfort lors de la miction. Les femmes sont souvent asymptomatiques ou légèrement symptomatiques.