La Croix-Rouge islandaise, l’UNICEF Islande, Save the Children Islande et le Centre islandais des droits de l’homme critiquent vivement un projet de loi qui créerait des centres de détention pour demandeurs d’asile en Islande. Dans sa forme actuelle, le projet de loi autorise la détention d’enfants jusqu’à neuf jours et autorise le personnel à « recourir à la force dans l’exercice de ses fonctions s’il le juge nécessaire ». Le ministre de la Justice Guðrún Hafsteinsdóttir prévoit de présenter le projet de loi au Parlement d’ici la fin du mois.
S’opposer au projet de loi pour des raisons de droits de l’homme
Le projet de loi a été publié le mois dernier sur le portail de consultation du gouvernement, où les citoyens, les organisations et les parties intéressées peuvent le commenter. Au total, 19 commentaires ont été soumis via la plateforme, dont un seul soutenait le projet de loi. Plusieurs organisations de défense des droits humains en Islande ont formellement critiqué le projet de loi via la plateforme.
La Croix-Rouge a critiqué les autorisations que le projet de loi accorderait à la police pour détenir des individus, affirmant qu’elles sont floues et subjectives. Le Centre islandais des droits de l’homme a fait écho à ces critiques, affirmant que les mesures du projet de loi vont plus loin que la directive retour de l’Union européenne, un document décrivant les réglementations sur l’expulsion des demandeurs d’asile.
Les droits des enfants menacés
Save the Children Islande s’est fermement opposée à ce que le projet de loi autorise la détention d’enfants, ce qui, selon eux, est contraire à la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant. La détention dans des établissements fermés a un impact négatif sur le développement des enfants, a déclaré l’organisation, et les enfants ne devraient pas et ne peuvent pas assumer la responsabilité des actes de leurs parents ou de leurs proches.
Législation renforcée sur les demandeurs d’asile
Le projet de loi fait suite à d’autres nouvelles lois qui ont laissé des dizaines de demandeurs d’asile en Islande sans abri et sans services l’année dernière. La législation prive les demandeurs d’asile dans le pays de l’accès au logement public, à l’aide sociale et aux soins de santé 30 jours après le rejet de leur demande d’asile. Cette mesure a également été vivement critiquée par les organisations de défense des droits de l’homme en Islande.