Danse avec les baleines 🐳

Nous n’avons pas pu nous en empĂȘcher
 eh oui, nous avons recommencĂ© ! En mĂȘme temps, comment vivre en Islande sans profiter de l’opportunitĂ© de dĂ©couvrir nos amies les reines des mers dans ce qui est connu et reconnu pour ĂȘtre la « Capitale mondiale de l’observation des baleines » ? Alors oui, nous avons profitĂ© d’une escapade dans le nord de l’üle pour partir nous aussi Ă  l’observation des baleines depuis HĂșsavĂ­k, comme vous l’aviez sĂ»rement devinĂ©. Nous avions dĂ©jĂ  tentĂ©s notre chance deux fois avec M. Puffin lors de passages chronomĂ©trĂ©s oĂč nous avions d’autres RDV prĂ©vus et il avait Ă©tĂ© impossible de caser cette sortie dans un planning dĂ©jĂ  chargĂ©. Mais cette fois-ci, nous avions rĂ©servĂ© toute la journĂ©e rien que pour ça ! Car il vaut mieux prendre le temps nĂ©cessaire pour la visite : ça vaut tellement le coup que ce serait trop dommage de tout bĂącler !

HĂșsavĂ­k, petit port de pĂȘche tranquille sur l’OcĂ©an Arctique – eh oui, puisque la Mer du Groenland qui baigne la cĂŽte nord islandaise est officiellement dĂ©finie comme « constituante » de l’OcĂ©an Arctique par l’Organisation Hydrographique Internationale (OHI), organisation intergouvernementale créée par une Convention de 1967, qui compte 77 États membres et dont un des objectifs principaux est « la rĂ©alisation et la standardisation des cartes marines et des documents nautiques »  voilĂ , voilĂ , la question de savoir si oui ou non l’Islande est bien dans l’OcĂ©an Arctique est dĂ©sormais rĂ©solue, ouf ! -, est  un village dont nous ne nous lassons dĂ©cidĂ©ment pas et dans lequel nous revenons toujours avec plaisir. La vue sur la baie y est juste Ă©poustouflante et le hameau respire le calme et la sĂ©rĂ©nitĂ© : un lieu parfait pour se ressourcer ! Et ce coup-ci, nous avons dĂ©barquĂ© avec nos sacs Ă  dos, nos baskets et pour seul programme de monter sur un bateau d’observation des baleines et de ne pas en perdre une miette
 et autant vous le dire tout de suite nous avons Ă©tĂ© comblĂ©s !

Pour vivre l’expĂ©rience Ă  fond, et vu que nous avions dĂ©cidĂ© d’y consacrer la journĂ©e, nous avons optĂ© pour la sortie complĂšte d’une demi-journĂ©e qui permet d’aller rendre visite Ă  nos copains les Puffins Ă©galement. Ben oui, nous, dĂšs qu’il y a des puffins, c’est plus fort que nous, on rĂ©pond prĂ©sent
 Nous avons donc embarquĂ© avec Salka Whale Watching pour un tour complet de plus de 3 heures dans la baie d’HĂșsavik au plus prĂšs des adorables puffins islandais et des Ă©poustouflantes baleines. À HĂșsavĂ­k, il paraĂźt que l’on peut croiser des baleines de Mink – les plus frĂ©quentes car, curieuses, elles n’hĂ©sitent pas Ă  s’approcher des bateaux -, mais aussi la cĂ©lĂšbre baleine Ă  bosse ou la lĂ©gendaire baleine bleue, plus grand mammifĂšre connu
 chic, chic, chic ! En plus, nous avons Ă©tĂ© gĂątĂ©s : soleil au zĂ©nith, mer lisse et tempĂ©rature douces
 Ă©crire qu’il faisait beau ne rendrait pas hommage Ă  la mĂ©tĂ©o. C’est dire si les Ă©lĂ©ments Ă©taient de notre cĂŽtĂ© pour cette sortie et ont accompagnĂ© de leur bienveillance cette journĂ©e !

À l’heure du dĂ©part, sur le ponton, nous dĂ©couvrons que c’est sur un ancien bateau de pĂȘche reconverti que nous embarquons. Jolie surprise, c’est trĂšs convivial et ça donne du sens Ă  l’engagement de nos accompagnateurs dans le mouvement en faveur de la protection des baleines « Dont eat us, meet us ». Nous prenons place avec nos coĂ©quipiers de ballades – nous sommes moins d’une cinquantaine en tout – et une fois la distribution des combinaisons et gilets de sauvetages faite – non, non, il n’est pas prĂ©vu de baignade dans le pĂ©riple, mais on ne sais jamais
 et mĂȘme sur le bateau, l’air frais et humide en mer peut transpercer les vĂȘtements au bout d’un moment – et l’énoncĂ© des consignes de sĂ©curitĂ© terminĂ©s, nous prenons le large, lunettes de soleil sur le nez et cheveux au vent (enfin, surtout pour moi, parce M. Puffin, les cheveux
).

« Le secret d’un couple qui dure ?
6 mois ensemble sur une ßle et 6 mois chacun de son cÎté, vacant à ses occupations ! »

Cap sur une Ăźle dans la baie, refuge de prĂšs de 100 000 puffins Ă  la saison des amours. Dans ces conditions, la ballade est hyper agrĂ©able et on ne voit pas le temps passer. L’üle grossit devant nous et nous commençons Ă  voir virevolter nos oiseaux prĂ©fĂ©rĂ©s. Ce ne sont pas les seules espĂšces Ă  plumes du coin, mais nous n’avons d’yeux que pour elles. Plus l’on s’approche, plus nous sommes entourĂ©s  de ces adorables piou-piou qui nagent, pĂȘchent, batifolent et s’envolent autours de nous. Nous longeons les cĂŽtes du gros cailloux tout en gardant une distance respectable pour ne pas dĂ©ranger les nids et, entre deux scĂšnes de vie de nos petits amis, nous jetons un coup d’oeil Ă  l’observatoire scientifique installĂ© sur le rocher que nous signale notre guide. Portugaise passionnĂ©e d’Islande – elle aussi ! -, Ă©tudiante-chercheuse en biologie/ Ă©thologie, francophone et trĂšs rigolote, elle en profite pour nous parler un peu mieux des Puffins, et en particulier de leur vie de couple. Nous savions l’oisillon attachant, mais nous le dĂ©couvrons Ă©galement grand romantique
 ce qui nous le rend encore plus adorable ! Parce que lorsque 2 puffins se choisissent, c’est pour la vie ! Et si chacun garde son indĂ©pendance en haute mer lors de la migration hivernale, le couple se retrouve tous les ans au mĂȘme endroit pour la saison estivale de reproduction. C’est ti pas cro mignon ça ? D’ailleurs, notre guide en profite pour nous donner avec beaucoup d’humour la recette d’un couple qui dure selon ses Ă©tudes : 6 mois ensemble sur une Ăźle et 6 mois chacun de son cĂŽtĂ©, vacant Ă  ses occupations ! C’est pourtant simple, non ?

Tout occupĂ©s Ă  nos oiseaux, nous nous amusons encore avec les minis Ă  repĂ©rer nos mascottes dans toutes les positions possibles et imaginables – du genre « le premier qui trouve un puffin avec la tĂȘte dans l’eau a gagné » – lorsque le bateau met le cap plus au large Ă  la recherche des reines incontestĂ©es de nos mers et ocĂ©ans
 que nous croisons trĂšs vite une fois engagĂ©s dans la bonne direction ! DĂšs le premier signalement lancĂ©, nos dix yeux se mettent Ă  scruter l’eau bleue du fjord dans l’espoir de les apercevoir. Et c’est Puffin junior qui a gagnĂ© ! Hyper observateur,  il lance tout Ă  coup un franc « LĂ  ! Une baleine! », le doigt fermement pointĂ© en direction d’un jet sortant de l’eau qu’aucun d’entre-nous n’avait repĂ©rĂ© malgrĂ© toute notre concentration, rapidement suivi Ă  l’air libre d’un immense dos sombre puis d’une queue reconnaissable entre mille. Le festival pouvait commencer. Pendant l’heure et demi qui a suivi, notre bateau n’a cessĂ© de tourner dans la baie, passant d’un cĂ©tacĂ© Ă  l’autre dans un bal ininterrompu de poses et de plongeons, de souffles retenus et de souffles coupĂ©s, d’yeux Ă©carquillĂ©s et d’instantanĂ©s. Nous nous approchons parfois Ă  moins de 10 mĂštres, tout doucement, le moteur quasiment coupĂ©, jusqu’au grand final : une maman et son baleineau en duo qui remontent tranquillement Ă  la surface juste Ă  cĂŽtĂ© de nous avant de replonger aussi paisiblement qu’ils n’étaient arrivĂ©s. Fantastique !

Nous en croisons tellement que nous avons peur que les minis ne finissent par se lasser. Mais comme ils rĂ©ussissent tous les trois trĂšs vite Ă  reconnaitre et repĂ©rer les geysers marins projetĂ©s par nos stars de la journĂ©e, leurs nageoires caudales et ligne dorsale, sans oublier le cercle d’eau sombre et parfaitement lisse ou presque qu’elle laissent Ă  la surface de l’eau une fois qu’elles ont replongĂ©, cette trace que nous avons tous dĂ©couvertes ce jour-lĂ  et que nous dĂ©cĂšlerons de loin dĂ©sormais, leur attention est sans cesse stimulĂ©e et remise en Ă©veil ! Les tempĂ©ratures douces et l’air marin font que personne n’a froid – ce qui est une grande chance ! – et que tout le monde se sent bien
 nous aurions pu rester des heures en mer Ă  continuer Ă  danser ainsi.

Nous profitons donc du retour comme d’une croisiĂšre, admirant les paysages et respirant l’air iodĂ© pendant que les minis Puffins se sont installĂ©s Ă  la proue du bateau et jouent les capitaines dirigeant l’embarcation Ă  tour de rĂŽle jusqu’à l’acostage sur la terre ferme. Il a des jours oĂč l’on ferait mieux de rester couchĂ©s et puis il y a des jours comme celui-ci, oĂč l’on se couche avec des souvenirs et des sourires pleins la tĂȘte, gravĂ©s dans nos mĂ©moires. Et cette journĂ©e au-delĂ  de nos espĂ©rances risque bien de nous pousser Ă  rĂ©cidiver une nouvelle fois dans le futur !

 

 

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22 rĂ©flexions sur “Danse avec les baleines 🐳”

  1. Wouaaaaahhhh quelle journĂ©e formidable!!! Vous avez eu de la chance de voir autant de baleines, un balaineau et tout autant de puffins! Et puis quel temps!!! Rien a dire vous ĂȘtes des veinards 😉

    • Tous ceux que nous avons croisĂ©s qui ont Ă©tĂ© voir les baleines Ă  HĂșsavĂ­k ont vu des baleines et Ă©taient contents de leur sortie
 mais c’est vrai qu’on a eu Ă©normĂ©ment de chance, tant au niveau de la mĂ©tĂ©o qui Ă©tait juste parfaite, que du peu de monde sur le bateau qui nous a permis d’ĂȘtre en 1e ligne tout le long (mĂȘme les minis Puffins qui sont plus petits que les adultes Ă©taient aux premiĂšres loges tout le temps) et puis bien sĂ»r du nombre de baleines, puffins et autres oiseaux que nous avons observĂ©s, parfois de trĂšs prĂšs. La mĂ©tĂ©o n’y Ă©tait certainement pas pour rien : la visibilitĂ© Ă©tait optimum, et les zozios sĂ»rement plus baladeurs 😉 Bref, clairement oui, on a Ă©tĂ© veinards sur ce coup-lĂ  😀

  2. Excursion magique, je confirme. Entre Husavik et son fjord d’un bleu profond sous le soleil et les « milky whales » , qui passaient et repassaient sous l’ancien baleinier
 MĂ©morable et indĂ©libile! Et dire que la veille, tous les baleiniers ne quittaient pas le port Ă  cause d’un Ă©pais brouillard. On nous avait conseillĂ© de revenir le lendemain car tout serait OK. Le « spectacle » le valait bien..

  3. Quel beau paysage, dĂ©cidĂ©ment. J’en ai
 l’eau Ă  la bouche. J’ai hĂąte de voyager Ă  travers vos prochains articles.

  4. Bonjour la famille Puffin.

    Trùs belle excursion et de trùs belles photos
..
    C’est une excursion que nous n’avions pas pu faire lors de notre sĂ©jour

. 🙁
    Vivement les prochaines vacances en Islande 
..
    Et merci encore pour ces belles photos.

    • Bonjour Pierre,
      Merci
 nous avons Ă©tĂ© bien aidĂ©s par le cadre et les protagonistes 😉
      Nous aussi, nous nous y sommes repris à 3 fois pour – enfin ! – faire cette excursion. C’est pas grave, ce sera une super occasion de revenir faire un tour par ici !

  5. Hello Madame Puffin,
    Vos photos sont splendides. J’y ai dĂ©jĂ  Ă©tĂ©, mais je n’ai pas assistĂ© Ă  un tel spectacle, malheureusement.

    • Merci ! Et le pire, c’est que notre appareil photo n’avait plus de batterie donc elles ont toutes Ă©tĂ© prises avec nos tĂ©lĂ©phones (ceci explique cela)
 notre seul « raté » ce jour-lĂ  🙂

    • Merci. C’est sĂ»r, la plus grande inconnue reste la mĂ©tĂ©o qui n’est pas toujours une alliĂ©e (c’est le moins que l’on puisse dire) en Islande ! Nous avons eu de la chance ce coup-ci
 et nous n’avons pas boudĂ© notre plaisir 😀

  6. Quelle aventure ça a du ĂȘtre. Si vous aimez les baleines (je sais que ça n’est pas en Islande) Madagascar est un bon endroit oĂč aller aussi. (Merci Julien Lepers grĂące Ă  qui j’ai dĂ©couvert ça)

    • Oui, on pourrait envisager une sorte de « safari baleines » aux 4 coins de la terre : Islande, PolynĂ©sie, Canada, Madagascar
 etc ! Ce serait chouette 🙂

  7. Magnifique endroit ! C’est sĂ»r que ce serait notre prochaine destination de vacances avec mon bĂ©bĂ© de 6 mois et sa maman pour l’annĂ©e prochaine 😉

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