L’île aux Puffins

Chez les Puffins, on adore le petit perroquet des mers glacées – il y en a encore qui n’étaient pas au courant ?!? – ! L’année dernière, dès que les conditions climatiques et routières nous l’ont permis, nous avons roulé jusqu’aux falaises du Látrabjarg, aux confins des fjords du Nord-Ouest islandais, pour observer cet oiseau si attachant. Deux fois dans l’été. Malgré les kilomètres. Si, si !! Pour cette année, nous avions commencé à repérer d’autres endroits où nous pourrions aller les rencontrer… jusqu’à ce que la compagnie spécialisée dans les excursions maritimes à Reykjavík dont nous vous avons déjà parlé nous propose de participer également à leur « Puffin tour » ! L’occasion rêvée de s’approcher de ces jolis piou-piou en pleine mer, dans leur milieu de vie naturel au quotidien ! Et quelques semaines après avoir embarqué pour une sortie d’observation des baleines, nous voilà donc partis rendre visite à nos emplumés préférés.

Lorsque nous avons annoncé aux minis Puffins que nous allions voir les macareux, nous avons tout de suite senti les souvenirs de l’année passée remonter dans leurs esprits – preuve que ça les avait marqué ! -. Puis nous avons rajouté « en bateau »… et là, nous avons vu la confusion s’installer : comment allions nous faire pour descendre en bas de la falaise, prendre un bateau et naviguer ?!? Et même après avoir expliqué que nous allions prendre un bateau – « mais un plus petit » – à Reykjavík, « comme pour les baleines », nous nous sommes bien rendus compte que c’était un peu confus pour les deux plus petits.  Mais qu’à cela ne tienne, nous allions reprendre le bateau et nous approcher des puffins alors la danse du « je-ne-sait-pas-comment-contenir-mon-excitation » était enclenchée ! Des fois, on se dit que ce serait plus simple pour nous de ne rien leur dire jusqu’au moment du départ – ou de l’arrivée tiens… tant qu’on y est, autant aller jusqu’au bout -… mais ce serait les priver de la joie de ces moments d’attente et ça, il n’en est pas question, pour rien au monde ni pour eux, ni pour nous ! Et puis il faut bien découvrir et apprendre la patience un jour – et continuer à entrainer la notre par la même occasion -…

Après un scrupuleux décompte des « dodos » – on n’est pas loin de la rigueur des bureaux de vote dans ces moments-là – et avoir répondu à la question « c’est demain qu’on va voir les puffins ? » un nombre de fois que nous avons abandonné de chiffrer, le calendrier a enfin fini par afficher la date prévue pour notre virée. Nous avions croisé les doigts toute la semaine pour que la météo ensoleillée prévue ne change pas… et elle n’a pas changée ! Ce fut même un des plus beaux temps que nous ayons connu depuis notre arrivée en Islande, du genre une journée comme il n’y en a que quelques une dans l’année ! Avec un tel soleil, un vent inexistant – fait assez rare pour être souligné en Islande – et un thermomètre pas loin des 20°C, la plus grande difficultés des préparatifs fut de décider si nous emmenions avec nous nos manteaux ou pas. On fait pire comme dilemme… ! Nous n’avions d’ailleurs toujours pas tranché la question une fois garés à Reykjavik… c’est que nous ne sommes plus habitués, nous !!

C’est finalement en manches courtes – si, si, je ne blague pas ! -, le pull sur les épaules… et le manteau autours de la taille que nous nous sommes dirigés vers le lieu de RDV sur le port de Reykjavik avant le départ. Les minis Puffins – qui malgré nos moult explications furent quand même surpris de nous voir prendre le chemin de la capitale et non celui des Fjords du Nord-Ouest pour aller voir les puffins – reprennent leur interrogatoire lorsque nous passons devant le bateau qui nous avait fait découvrir les baleines il n’y a pas si longtemps que ça. Heureusement, comme nous leur avions bien expliqué dès le départ que nous changerions d’embarcation, un simple rappel suffit et les 3 paires d’yeux se mettent instantanément à chercher du regard – et de la voix bizarrement – notre prochain « drakkar ».

Au point de ralliement, surprise !, nous sommes accueillis par un puffin gonflable géant. Forcément, nous tombons sous son charme instantanément. Les minis puffins se jettent dessus : il nous faut le même à la maison a-bso-lu-ment ! Trop occupés avec leur nouveau copain, ils en seraient presque déçus lorsqu’un membre de l’équipage vient nous chercher et qu’il faut aller s’installer à bord. Le bateau est en effet beaucoup plus petit, presque à fleur de l’eau et l’ambiance intimiste : nous sommes une vingtaine de personnes, le commandant et le guide en sus. Était-ce l’effet « petit groupe », le soleil qui illuminait un ciel bleu immaculé et les 20°C bien sonnés ou bien les blagues de notre guide ? Allez savoir… toujours est-il que les sourires étaient bien accrochés aux visages de chacun d’entre-nous, compagnons de virée éphémères qui partageons pourtant désormais deux très jolies heures de souvenirs pour longtemps…

Mais il est temps de partir ! Les minis Puffins sont une nouvelle fois équipés de gilets de sauvetage bien sanglés et tout le monde a pris place sur la banquette extérieure… ce serait dommage de ne pas profiter d’un tel soleil et de températures aussi clémente ! Notre accompagnateur a sorti des paires de jumelles sur lesquelles les minis Puffins se sont bien entendu jetés, trop contents de pouvoir observer autours d’eux au travers de ces précieux instruments pour lesquels il ne fut pas facile de faire accepter un principe d’utilisation tournante. Heureusement, la taille plus réduite du bateau et le calme parfait de la mer nous permet de profiter pleinement des sensations du « large » – toutes proportion gardées car l’île aux puffin n’est qu’à 15 minutes du port finalement – et les minis Puffins trouvent plein d’autres occupations à leur portée… même si le sujet des jumelles revient toujours très vite sur le tapis !

15 minutes, ça passe très vite. Si bien que nous sommes rapidement en approche des côtes de l’habitat de nos petits copains aux yeux doux et au bec coloré. Au fur-et-à mesure que nous nous rapprochons, les formes se précisent et les couleurs se multiplient… et très vite nous sommes tellement occupés à écarquiller nos yeux que nous ne nous rendons même pas comptes que nous sommes encerclés – il y en a quand même quelques 30 000 qui vivent par ici – ! Au milieu d’eux, à quelques mètres seulement parfois des macareux, nous sommes aux premières loges pour les voir décoller – péniblement -, plonger, nager, voler… vivre leur vie de puffin, quoi ! Pour toute la famille, c’est une vraie découverte : ces oiseaux ne rallient les terres qu’en période de reproduction pour rejoindre leur nid-terrier haut perché – tel le saumon, le puffin revient pondre toujours au même endroit d’année en année et perturber son installation est dangereux pour son cycle de reproduction -, et l’on peut ici se joindre directement à leur colonie. Macareux, mouettes et autres oiseaux virevoltent autours de nous… mais impossible de confondre le puffin au milieu des tous ces aves : leur vol est reconnaissable entre tous et leurs déplacements aériens très singuliers…

Car ce qui rend le puffin si attachant, c’est certes ses couleurs flashy et lumineuses, ses grand yeux et son regard velouté, sa curiosité amicale, sa silhouette toute en rondeur et harmonieuse… mais également sa démarche malhabile au moment de déployer ses ailes. Cet oiseau un peu pataud lorsqu’il s’agit de s’envoler est bien plus à l’aise dans l’eau ! Alors pour se faciliter la vie, il a bien été forcé de développer des petits stratagèmes dignes de véritables MacGyvers à plumes. Ainsi, pour mieux réussir à s’extirper du plancher des vaches, nos amis ont pris le temps d’étudier l’aérodynamique ainsi que les les flux atmosphérique. Leurs conclusions sont unanimes : il vaut mieux s’élancer avec le vent dans le dos si l’on veut s’assurer les meilleures chances de réussite… et ils le mettent parfaitement en pratique ! D’ailleurs, notre guide nous l’avait annoncé avant même notre départ, la journée était idéale pour prendre en photo nos zozios : sans vent, il n’en serait que plus difficile pour eux de décoller… et nous aurions plus de temps pour capturer le plus beau des clichés ! Plus curieux encore : une fois sur place, notre accompagnateur attire notre attention sur une longue tige inclinée plantée dans le sol mais dirigée vers l’immensité du ciel et sur lequel une file indienne de macareux est positionnée. Sagement, chaque puffin attend son tour, suit la file et une fois arrivé en première position sur le baton, décolle à son tour ! Un « aéroport à Puffin » comme ils l’appellent… il va falloir repenser l’expression « cervelle d’oiseaux » ! C’est à ce moment-là, alors que nous nous faisions la réflexion avec M. Puffin que nos amis étaient bien dégourdis, que la voix de Buzz l’Éclair  – eh oui, trois minis, ça permet de connaître les phrases cultes Disney sur le bout des doigts, haha – s’est imposée dans mon esprit : « J’appelle pas ça voler, j’appelle ça tomber avec panache »… je ne l’aurais pas mieux décrit !

Avec toute cette animation, les 30 minutes nécessaires pour effectuer le tour de l’île passent vite. Très vite… on aurait bien fait durer un peu plus. Mais nous n’avons pas le temps d’être nostalgiques car les minis Puffins ont choisi de regarder la terre s’approcher à l’avant du bateau, sur les banquettes intérieures alors que nous tentions de profiter jusqu’au bout de la valse des macareux qui s’éloignaient à l’arrière. Nous ne comprenons pas bien cette envie soudaine d’intérieur avec le temps qu’il fait dehors, mais nous supposons que cela fait partie de l’expérience alors nous nous prêtons au jeu… avec l’idée en tête de ressortir le plus rapidement possible ! Mais une fois dedans, c’est le Commandant qui va leur offrir un nouveau très joli souvenir en leur proposant de prendre sa place chacun leur tour. Ravis, ils ne se font pas prier ! Puffin Junior est le premier à tenter l’expérience. Assez grand pour comprendre, le Capitaine prend même le temps de lui expliquer comment se repérer et les principales actions du tableau de bord. En anglais d’abord… avant de se rendre compte que notre ainé comprenait bien mieux sa langue et de tout reprendre avec encore plus d’aisance en islandais ! Puffin junior se sent investit d’une tâche qu’il prend très au sérieux et on peut lire toute sa concentration dans ses yeux fixés devant lui tandis que ses mains s’agrippent à la barre. Oui, à n’en pas douter, il a bien compris les responsabilités qui reposent sur les épaules du Capitaine ! Rapidement, petit Puffin junior prend le relai. Aux anges lui aussi, il semble néanmoins plus fier de tenir le gouvernail et amusé par le tableau de bord que conscient de la portée de ses actes… mais quoi de plus naturel lorsque l’on a 5 ans ? Puis vient le tour de Mademoiselle Puffin. Impatiente et surexcitée de s’installer à cette place à son tour, elle n’hésite pas pour sa part à tenter de changer de cap en tournant la barre qu’elle tient entre les mains… heureusement très vite remise dans la bonne direction grace aux reflexes du Commandant surpris et amusé de l’enthousiasme de notre fillette !

Après cette expérience aussi ludique que pédagogique – mon petit doigt me dit qu’on va en entendre parler longtemps du « jour où on a conduit le bateau des puffins »… – nous faisons sortir toute la petite troupe qui n’y voit plus aucun inconvénient afin de savourer l’arrivée vers la côte les cheveux aux vent. Les minis Puffins en profitent pour s’approprier chacun une paire de jumelles laissées à l’abandon en vue de notre arrivée prochaine et prennent le temps d’admirer les panoramas alentours. Melle Puffin choisit évidemment les plus volumineuses qu’elle trouve, rendant le spectacle encore plus comique pour nous qui l’observons avec cet instrument aussi gros que ses bras ou presque posé contre le visage.

L’heure du débarquement jusqu’ici qu’imminent est déjà là. La ballade était hyper sympa, on descend à contre-cœur… une heure, ça passe tellement vite ! Le temps de rendre les gilets et de remercier chaleureusement l’équipage qui nous a mené jusqu’à ce que nous appelleront désormais l' »île aux puffins » et nous posons les pieds sur le ponton qui nous mène jusqu’à la terre ferme. Les minis Puffins tiennent à faire une halte au macareux géant gonflable devant l’accueil de notre opérateur, ce que nous en pouvons bien entendu pas leur refuser après le moment que nous venons de passer. Puis direction la voiture et le chemin de la maison. Et s’il ne devait rester qu’une seule trace de cet après-midi dans nos vie, avec M. Puffin, c’est le câlin-plume que les minis Puffins ont rebaptisé ainsi suite au nouvel imaginaire créé par cette sortie que nous avons choisi !

Au fait, savez-vous comment on dit « macareux » en islandais ? « Lundi » – prononcez leundé -. Voilà, c’est cadeau : avec une telle association, vos lundis seront forcément plus doux… En fait, avec un tel homonyme – ou homographe pour les puristes -, le lundi ne peut plus être une mauvaise journée, non ?

 

 

 


www.icelanded.com

PSST ! Vous recherchez une idée de cadeau original ?
Et pourquoi pas un produit naturel artisanal d’Islande ?
On a un bon plan pour vous. Qualité et originalité garanties !

Découvrez icelanded.com et trouvez LE cadeau original – ou pourquoi pas les cadeaux originaux – parfait : bijoux originaux et bijoux artisanaux, en perles de lave, bijoux femme, collier femme et bijoux homme ou colliers fantaisies et bijoux pas cher, vous n’aurez que l’embarras du choix !

Ou bien peut-être préfèrerez-vous succomber au dépaysement d’une toile photo ou d’un poster de paysages venus d’ailleurs, au pays des volcans et des cascades à la limite du cercle polaire.

Votre seul soucis maintenant ? Réussir à faire un choix !

www.icelanded.com

 

Copyright secured by Digiprove © 2017

8 réflexions sur “L’île aux Puffins

    • Merci Pierre… on a eu de la chance aussi, les conditions étaient idéales ! Cela dit, on recommande sincèrement de le faire, c’était vraiment sympa 😉

  1. Merci pour les lundis qui chantent. Si leurs décollages sont un peu lourdauds, ils restent toujours plus légers que nos débuts de semaine citadins.
    Merci pour les images de l’Islande et de ses oiseaux qui font voyager l’esprit et pour les sourires des minis qui réjouissent le cœur.
    Merci pour les câlins-plumes.
    Merci pour ces visages d’enfants radieux.
    Nous sommes heureux d’avoir pu par ce récit participer au « jour où les minis ont conduit le bateau des puffins ».

    • Que répondre… ? Si ce n’est qu’en effet, les journées comme celles-ci restent gravées dans les cœurs… et que celle-ci restera gravée dans les nôtres !

  2. Un jolie petite famille en voyage, ca fait toujours plaisir ^^ le manchot me fait penser à la pénalité Pinguin en référencement. Rien à voir désolé 🙂

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *