Quand la famille Puffin rencontre… les Puffins !!

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Il était temps ! Bientôt un an que la famille Puffin s’est installée en Islande et nous n’avions toujours pas rendu visite à ces adooorables petits oiseaux colorés. Bon en même temps, on ne peut pas vraiment dire qu’ils soient faciles d’accès… et de toutes façons, les macareux – ou puffins pour les intimes – ne nichent sur terre que de mai à août, pour la reproduction. Alors dès que le soleil a pointé le bout de son nez – et que les routes des fjords du Nord-Ouest ont été dégagées -, nous n’avons pas hésité. C’était en juin dernier, et malgré les dix heures de route pour les approcher, nous avons récidivé au mois de juillet… juste parce qu’ils sont vraiment vraiment trop mimis !!

Ça faisait plus d’un an que les minis Puffins en entendaient parler – oui, même avant de venir leur réputation les avait déjà précédée -, alors le jour J, évidemment, nous n’avons même pas eu besoin de les motiver. C’est qu’ils ne s’imaginaient pas la route qui les attendait… De notre côté, avec M. Puffin, nous pressentions que le trajet serait long. Mais il aurait été difficile de réussir à nous dissuader de nous y rendre. Nous avons donc embarqué de bon matin pour une « petite » virée dans une région que nous n’avions pas encore pu explorer : les fjords du Nord-Ouest. Nous avions bien fait une première tentative un mois plus tôt mais en vain : neige et blizzard sur les cols nous avaient obligé à rebrousser chemin ! Rendez-vous donc au point le plus occidental du continent européen, résolument tourné vers le Groenland : le Látrabjarg, également appelé « la falaise aux oiseaux ».

Islande – Fjords de l’Ouest – Falaise aux oiseaux de Látrabjarg

Mais pour y arriver, nous allions déjà devoir atteindre la région la plus isolée d’Islande et pour cause, elle n’est réellement accessible en voiture que 4 mois par an ! Cela étant, ça en fait du même coup la région la moins visitée et donc la plus préservée de l’île… un mal pour un bien donc, même si certaines zones habitées n’y sont ravitaillées et desservies que par avion une bonne partie de l’année. Nous voilà donc partis à la découverte du bout du monde… bon ok, j’exagère, peut-être pas le bout du monde, mais une extrémité de l’Islande, ça, c’est sûr !



Islande – Routes des fjords du Nord-Ouest

Une fois passé le mince couloir qui rattache encore les fjords du Nord-Ouest au reste de l’île – mais ce ne sera pas éternel paraît-il -, nous ouvrons grands nos yeux. Des langues de mer que nous n’avions jamais vues s’élancent devant nous. Nous enchaînons les cols escarpés permettant d’enjamber les terres pour passer d’un fjord à l’autre par la route la plus courte et les routes coincées entre une falaise donnant sur l’océan et une autre à flanc de montagne, plus longues mais par lesquelles nous pouvons découvrir le fjord dans son intégralité. Pour monter, les islandais ne s’embarrassent pas de longues considérations : le chemin le plus court, c’est la ligne droite ! Nous expérimentons donc les pistes à 15%… le plus court qu’on vous a dit ! Une fois en haut, les paysages sont époustouflants : rien que nous, le désert de rocaille, les montagnes érodées et le bleu de l’océan… ça vaut bien quelques minutes de silence – enfin, on fait ce qu’on peut avec les minis Puffins qui bizarrement, n’appréhendent pas les paysages de la même manière que nous, allez savoir pourquoi -.



La route est longue… surtout en rajoutant les pauses photos que je réclame à peu près toutes les 5 minutes, pas le choix c’est trop beau !! Heureusement, la route est bonne dans l’ensemble et M. Puffin est d’accord avec moi, il faut en profiter. Il n’y a que les minis Puffins qui tentent de protester – sans conviction car ils savent le combat perdu d’avance -… et nous devons bien avouer que nous les comprenons un peu. La pause pique-nique est d’ailleurs une excellente excuse pour laisser tout ce petit monde se dégourdir les papattes lors d’un cache-cache improvisé au milieu des arbustes (c’est dommage, cocotier, ça aurait fait une bonne rime ici), parmi lesquels les minis Puffins ont bien du mal à se dissimuler avec leurs coupe-vent et pluie ultra colorés.



Islande – Dans les Fjords de l’Ouest

Mais si nous voulons en profiter, il faut ne faut pas trop traîner non plus. Nous voilà donc repartis, impatients d’atteindre notre destination. Les kilomètres s’enchaînent sur la route 62 jusqu’à Patreksfjörður, véritable centre urbain dans le coin avec ses un peu plus de 600 habitants pour une population totale d’environ 7000 âmes – en constante diminution – dans toute la région ! Nous voilà sur les rives du fjord du même nom, les yeux écarquillés, à contempler les longues plages de sables jaunes qui jalonnent les rives avant de laisser la place à d’impressionnantes falaises au loin. Nous entamons la « route 612 » – qui n’a de « route » que le nom à en juger par son revêtement terreux et cabossé mais que l’on peut tout de même prendre avec une voiture sans aucun souci -. Nous ne sommes plus qu’à une vingtaine de kilomètres. Une vingtaine de kilomètres oui, mais bien une heure de route vu la configuration de la piste ! Et c’était pas prévu ça… Heureusement, les paysages gardent toute leur majestuosité, alors on continue d’admirer…



Et puis enfin nous y sommes, impatients de faire leur connaissance, d’autant qu’ils ont su se faire désirer ! Mais les Puffins, ça se mérite ! Cela étant, hors de question d’ouvrir grand les portières et de laisser s’échapper nos oisillons à nous à grande enjambées comme ils en auraient tant envie. Nous avons bien parlé de « falaise aux oiseaux » au début… eh oui, le Látrabjarg est une falaise – de 14 kms de long s’il vous plait –  culminant à quelques 440 mètres de hauteur à certains endroits ! Vous comprendrez que notre premier réflexe fut d’agripper les menottes des minis Puffins et de nous y cramponner. Pour le coup, nous les avions tellement bien briefés qu’aucun ne s’est rebellé… la leçon semble bien passée.

Une fois bien organisés, nous commençons à avancer. Un trait blanc sur l’herbe indique la zone qu’il est déconseillé de franchir avant le vide – je dirais bien, comme sur un quai de gare… mais en fait non, rien à voir -. Et les voilà. Un puffin, deux puffins, trois puffins, dix puffins… Ils sont là, ils posent. Les plus curieux s’approchent même parfois. On a l’impression qu’on pourrait presque les caresser… Bon en fait, on ne s’approche pas trop : d’abord parce qu’ils sont à flanc de falaise et que nous n’avons pas d’ailes, nous, et puis parce que nous avons trop peur de les déranger ! Mais ils sont parfois à moins d’un mètre… les minis Puffins rêvent de les caresser. C’est trop dur à ces âges de se retenir… Ils arrivent même à amorcer un début de communication : un macareux bat des ailes et pour nos oisillons, c’est un coucou à leur attention auquel ils s’empressent de répondre !

Macareux moine à la falaise aux oiseaux, le Látrabjarg, Islande

Macareux moine à la falaise aux oiseaux, le Látrabjarg, Islande

Nous marchons un petit moment, puis je laisse M. Puffin un peu plus loin du bord des falaises, près des panneaux explicatifs, montrer aux enfants les différentes sortes de volatiles qui peuplent les lieux. J’en profite de mon côté pour aller immortaliser ces quasi-membres de la famille. Les peluches oiseaux n’ont pas bougé. Ils faut dire qu’habitués à vivre en haute mer le reste de l’année, ils sont bien plus aguerris à la nage qu’au vol ! Les photos se multiplient, le tri sera long et fastidieux… il faudra faire des choix. Mais comment résister à ces yeux ? La sobriété de la robe bicolore met en valeur les couleurs du bec et des pattes palmées. Oui, le macareux moine – « petit frère de l’arctique » en latin – a bien mérité son surnom de « perroquet de mer ».  Dernière espèce de macareux à vivre dans l’océan atlantique, c’est ici, en Islande, que prospère ses plus importantes colonies fortes de plusieurs millions de couples. Mais pour les apercevoir, il faut attendre l’été et la saison des amours où il rejoint les rivages… en même temps, en dehors en dehors de cette période, les couleurs de son bec et de ses pattes se ternissent… à tel point qu’on à longtemps cru qu’il existait deux espèces différentes !



Macareux moine – Falaise aux oiseaux de Látrabjarg

Enfin bref, revenons à nos puffins. Après ma séance photo, je retourne auprès de mes puffins à moi et nous prenons le temps d’observer tous ensembles les différentes espèces volantes que les minis Puffins ont vu sur les panneaux avec leur papa – les mains toujours aussi bien agrippées -.

Car d’autres espèces rares et protégées ont trouvé refuge ici, comme le petit pingouin dont les colonies ici représentent 40% de la population mondiale de l’espèce. Bon par contre, la mouette ou sterne arctique n’est pas protégée elle, mais elle prospère quand même. En même temps, il n’est pas étonnant que des milliers d’oiseaux viennent nicher et se reproduire dans un coin aussi reculé et préservé…


Après une si jolie ballade, il est difficile de repartir. Il le faut bien pourtant, une longue route de retour nous attend – on vous a dit que la route était longue ? -. Heureusement, il y a toujours de magnifiques paysages à découvrir sous un autre angle et nous avons pleins d’images de macareux dans les yeux… et puis de toutes façons, il commence à pleuvoir. Dans la voiture, chacun veut raconter avec ses mots ce qu’il a vu un peu plus tôt, les macareux sont dans toutes les bouches. Seul petit Puffin junior n’est pas content : il ne veut plus être la famille Puffin, il veut être la famille lion. Parce que c’est trop petit un puffin. Ah ben oui forcément… Cela ne nous empêchera pas de retourner saluer nos copains emplumés quelques semaines plus tard, juste pour le plaisir. Alors, jamais deux sans trois ?

Macareux moine – Falaise aux oiseaux de Látrabjarg





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